Je me rends compte, avec le recul, qu’en lisant certaines descriptions de nos balades, qu’on pourrait croire que nos enfants, malgré leurs jeunes âges, sont capables de faire des randonnées relativement exigeantes sans se plaindre et que tout se passe dans le calme et la sérénité. Plus d’une fois, nous avons dû gérer les moments où nos enfants n’avaient plus envie de marcher, où il leur semblait qu’ils n’y arriveraient pas.
J’aimerais partager ici quelques trucs et astuces que nous utilisons et qui fonctionnent assez bien avec nos enfants.
Annoncer clairement la couleur…
La veille, on annonce aux enfants que le lendemain on partira en randonnée. On leur dit également s’il s’agit d’une grosse balade ou non. Selon les cas, on leur montre même l’itinéraire sur une carte. On leur donne également une estimation du temps de marche. Cela leur permet de se préparer psychologiquement à ce qui les attend…
La nourriture
Nos enfants sont très sensibles à la nourriture! A partir du moment où ils ont faim, ça devient vite très compliqué. Ils ont dû hériter ce trait de moi… La plupart du temps, avant même de commencer à marcher, on commence par leur proposer une banane. De plus, on a toujours avec nous des pommes déjà coupées qu’on peut leur donner si nécessaire. Si on est parti pour une balade un peu plus longue, on emporte aussi des carottes déjà préparées. Ils peuvent de cette manière prendre l’apéro tout en marchant avant qu’on s’arrête pour le pique-nique.
Les bonbons
Pour les longs tours, on distribue une fois de temps en temps un bonbon mentos par enfant. Il s’agit d’un petit rituel qu’ils apprécient et qui permet de rythmer la randonnée.
L’effet de groupe
Est-ce qu’on ferait le tour des Gastlosen ou le tour du lac de la Gruyère si on avait seulement une fille de 4 ans? Probablement pas… Il se trouve qu’on a 4 enfants et qu’ensemble, ils se tirent en avant mutuellement. Notre fille de 4 ans est vraiment motivée par son frère et ses soeurs. Elle veut suivre, comme les autres. Je pense que l’effet de la fratrie sur la motivation est un point important.
Ne jamais mentir
Si les enfants demandent si on est bientôt arrivé, il me semble qu’il faut leur dire clairement la vérité. Si c’est non, c’est non. A mon avis, il ne faut pas dire « dans 10 minutes » si ce n’est pas le cas. On peut leur montrer sur la carte ce qu’on a déjà fait et ce qu’il reste à faire.
Discuter
C’est tout bête, mais le temps passe vite lorsqu’on discute. Cela permet de détourner leur attention, de leur faire oublier qu’ils en ont assez.
Raconter une histoire
Les enfants choisissent un personnage, un objet et un lieu. L’adulte invente une histoire en intégrant le personnage, l’objet et le lieu en question, à l’image des boîtes à histoires Lunii.
Promenons-nous dans les bois…
Voici un truc qui fonctionne vraiment bien pour nous! L’adulte chante la chanson suivante:
Promenons-nous dans les bois
Pendant que le loup n’y est pas
Si le loup y était, il nous mangerait.
Mais comme il n’y est pas, il ne nous mangera pas:
Loup! Y es-tu? Que fais-tu?
Ensuite, les enfants jouent le loup et disent par exemple: « Je mets ma culotte. »
L’adulte entonne à nouveau le chant ci-dessus et les enfants continuent à s’habiller de la tête au pied.
A la fin, les loups finissent par dire: « Je vais te manger » ou plus régulièrement « J’arrive pour te faire des bisous » et ils viennent vers nous.
Le sac à trésor
Chaque enfant peut également emporter un petit sac dans lequel il peut collectionner toute sorte d’objets: cailloux, mousses, pommes de pain, … Le petit défaut de ce truc, c’est que les enfants n’avancent pas beaucoup car ils s’arrêtent sans cesse. Il faut plutôt le réserver pour les toutes petites sorties.